© Camille Maignien
Mercredi 7 mars aux alentours de 20h45, je montais tranquillement les escaliers quant tout à coup, j’ai perdu les eaux d’un coup. Quand vous perdez les eaux, vous vous en rendez compte tout de suite, il n’ y a pas de doute. j’ai crié à mon copain :” Appelle la sage-femme, je viens de perdre les eaux.” Immédiatement, c’était fait et en dix minutes, la sage-femme était à la maison pour m’examiner et écouter le coeur du bébé. Elle a appelé l’hôpital pour les prévenir de mon arrivée. Nous sommes partis à l’hôpital en taxi après avoir préparer quelques affaires pour le bébé et moi au cas où j’accoucherai dans les prochaines heures.
A l’hôpital, l’infirmière m’a fait un CTG pour vérifier que tout allait bien avec le bébé, son coeur, le fait qu’il bouge bien, voir mes contractions, mon rythme cardiaque… Après un gynécologue est venue m’examiner, ils ont décidé de me garder pour la nuit à l’hôpital. Mon compagnon est resté avec moi dans la chambre, il a pu dormir. Enfin ! Pas vraiment, nous avons discuté une bonne partie de la nuit à propos de l’accouchement. Car comme j’avais perdu les eaux et que le bébé ne s’était pas retourné de lui-même. Il n’était plus question de le retourner comme il était prévu de le faire deux jours plus tard c’est à dire vendredi 9 mars.
Aussi, il fallait réfléchir, est-ce que j’envisage une césarienne ou je décide d’accoucher normalement par la voie classique. J’étais tiraillée car c’est mon premier enfant et je voulais vraiment accoucher naturellement mais en même temps, je ne voulais pas faire prendre de risque au bébé et à moi-même. Aussi, j’ai décidé d’accoucher par césarienne, je l’ai dit au médecin le lendemain matin (jeudi 8 mars). A l’ hôpital, ils ont programmé une césarienne pour le mardi 20 mars car le bébé avait son derrière qui bloquait, il n’ y avait pas de risque qu’il vienne. On pouvait attendre et le laisser encore grandir et grossir dans mon ventre… Jusqu’au 20 mars, je devais me rendre chaque jours à l’hôpital pour effectuer un CTG afin d’écouter le coeur du bébé, mon coeur, vérifier mes contractions… Il était prévu deux examens sanguins le lundi 12 mars et le jeudi 15 mars pour voir si il n’ y avait pas de risque d’infection. Car quand vous perdez les eaux, le bébé est à l’extérieur, il n’est plus protéger par le liquide amniotiques et il peut y avoir un risque d’infection pour le bébé. Aussi, il faut surveiller ce risque d’infection de près. Même si le bébé reconstitue un peu ce liquide amniotique (ce qu’on appelle les eaux), mais beaucoup moins qu’en début de grossesse. A l’hôpital, les médecins avaient décidé d’attendre pour faire naître mon bébé par césarienne.
Jeudi 8 mars dans l’après-midi, le médecin me dit après m’avoir examiné : ” Vous pouvez rentrer chez vous mais vous devez vous rendre chaque jours de la semaine y compris durant le week-end à l’hôpital à l’hôpital pour un CTG…
Vendredi 9 mars : Nous nous sommes rendus à l’hôpital dans la matinée. Naturellement, je continuais à perdre les eaux beaucoup moins que la première fois. Mais il faut savoir que lorsque vous perdez les eaux ça ne s’arrête pas. Le médecin de l’hôpital m’a dit qu’il y a certaines femmes enceintes qui peuvent rester un mois à perdre les eaux. C’est possible mais je pense que c’est assez exceptionnel car en général quand vous perdez les eaux, l’accouchement n’est pas loin. De retour de l’hôpital, la journée se poursuit tranquillement mais je me sentais très fatiguée, un peu angoissée de perdre continuellement ce liquide et de devoir attendre jusqu’au 20 mars pour donner naissance à ce bébé.
La nature et le bébé en avaient décidé autrement :
Vendredi soir vers 23h30, je décide d’aller me coucher. Je me souviens que je me sentais pas très bien, j’avais des petites contractions et je sentais que quelque chose allait se passer. Je me suis endormie péniblement. Puis, à 6h00 du matin, j’ai été réveillée car je sentais que je perdais beaucoup plus d’eaux, je me sentais humide. Je suis descendue aux toilettes et là j’ai vu que mes eaux avaient changé de couleurs, je perdais un liquide brun avec un peu de sang. Je pense que j’avais perdu le bouchon amniotique et le bébé avait décidé de venir. J’ai crié des toilettes pour réveiller mon copain et lui dire d’appeler directement l’hôpital. Nous sommes partis très rapidement à l’hôpital mais sans panique, enfin presque. Arrivés sur place, une infirmière a procédé à un CTG, mes contractions étaient de plus en plus fortes. La gynécologue est venue pour m’examiner et ils ont décidé de me faire une césarienne car le bébé voulait venir maintenant. L’infirmière a continué de me préparer pour la césarienne qui devait avoir lieu à 9h00. Je ne vous cache pas que j’étais terrifiée.
L’accouchement :
Ce qui est drôle avec une césarienne c’est que vous ne voyez absolument rien mais les médecins, le chirurgiens, les infirmiers (ères) vous disent ce qu’ils sont en train de faire, vous entendez tout ce qui se passe car vous êtes consciente. C’est la naissance de votre bébé, vous allez donner la vie, aussi vous ne pouvez pas rater ce moment magique, merveilleux, indéfinissable qui est la naissance de votre enfant. L’anesthésiste vous fait une anesthésie locale, c’est un peu comme une péridurale, vous ne sentez plus votre bassin, votre ventre, vos jambes, vos pieds mais vous êtes totalement consciente. On vous fait une incision dans le bas du ventre, la gynécologue obstétricienne va ouvrir votre ventre, élargir votre utérus pour aller chercher le bébé dans votre ventre. Cela se fait rapidement, le bébé contrairement à un accouchement normal est sorti en l’espace dix minutes. En fait, donner naissance par césarienne cela prend très peu de temps. En même pas dix minutes, mon fils était né. Après que la gynécologue obstétricienne lui ait coupé le cordon, un infirmier m’a présenté mon bébé, il était beau comme un Dieu. Je venais de donner la vie à ce petit être. Puis, on a emmené mon bébé avec le papa dans une arrière salle pour lui faire les tous premiers examens de naissance.
Son papa a coupé de nouveau un petit bout du cordon ombilical afin qu’il puisse participer à l’accouchement. Puis notre bébé a été emmené dans le département de la maternité pour subir d’autres examens et être vu par un pédiatre nutritionniste…
Mon fils Alastair venait juste de naître. Il était avec son papa. Pendant ce temps-là au bloc opératoire, on m’enlevait le placenta, l’opération se poursuivait, la gynécologue obstétricienne et son assistance finissait la césarienne, elle allait me recoudre. Une fois, l’opération terminée, un infirmier et une infirmière m’emmenaient en salle de réveil où mon compagnon me rejoignit et m’expliqua tout ce que le médecin avait fait à Alastair, les premiers examens. Alastair était maintenant en médium care et il allait me rejoindre dans ma chambre le lundi après-midi, deux jours après sa naissance. Alastair se porte bien, il grossit et grandit comme il faut, il a besoin de prendre des forces car il est né avec pratiquement un mois d’avance. Notre fils, cet adorable bébé est toujours à la nursery à l’hôpital, nous allons le voir chaque jours avec son papa. Il va bien, il a retrouvé et même dépassé son poids de naissance. Il faisait 2.600 kgs à la naissance. Maintenant, il fait 2.660 kgs. IL faut savoir que les nouveaux nés perdent toujours un peu de poids après la naissance, en générale les deux-trois premiers jours, c’est normal et après ils ont dix jours pour récupérer leurs poids de naissance et même plus.
Aujourd’hui, Alastair a presque un mois et il fait 3.400 kgs, il se porte comme un charme. Il boit bien ses biberons et j’ai arrêté l’allaitement, je lui donne le sein plus par affection que par nécessité. Il faut savoir que nourrir son enfant au sein est une manière merveilleuse et des plus naturelles mais c’est souvent difficile surtout après une césarienne. Je suis contente de l’avoir fait pendant plus de trois semaines, ça lui a donné des forces pour grandir au départ grâce au lait maternel. J’aurais aimé continuer mais la nature en a décidé autrement… Laissons faire la nature, c’est elle la mieux placée pour savoir ce qui est bon pour votre bébé et pour mon petit bout de chou d’Alastair. J’ai encore un peu de lait quand Alastair est près ou sur moi mais pas assez pour le satisfaire totalement. L’essentiel c’est qu’il ait toutes les vitamines, tous les ingrédients composants le lait indispensables à sa croissance.
Alors pour les mamans qui choisissent l’allaitement, je vous souhaite bon courage, il faut beaucoup de patience et surtout ne culpabiliser pas si ça ne marche pas ou si vous n’avez pas assez de lait pour nourrir votre enfant. On ne fait pas toujours ce qu’on veut dans la vie et c’est d’autant plus vrai avec la nature, avec son corps.
Mandy